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الأحد، 9 فبراير 2014

France-Maroc, une relation au beau fixe


Mohammed VI, ici le 19 mars à Abidjan.

Un marathon diplomatique en trente-six heures. François Hollande commence, mercredi 3 avril, une visite d'Etat au Maroc, plus de trois mois après son déplacement en Algérie. Si ce voyage présidentiel à Casablanca et Rabat ne revêt pas la charge symbolique et politique de celui effectué en décembre 2012 chez son grand rival et voisin maghrébin, Paris, confronté "au jeu du chantage affectif"entre les deux pays, selon l'expression d'un diplomate, entend ménager la"susceptibilité" de l'hôte marocain.

L'on y rappelle volontiers que le roi du Maroc, Mohammed VI, alors en visite privée en France, fut le premier chef d'Etat reçu à l'Elysée par François Hollande, quelques jours après son investiture. Que le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait été dépêché en délégation à Rabat en décembre 2012, quelques heures avant le voyage à Alger. Et que le royaume chérifien, souligne ce diplomate français, est à ce jour "le pays où l'on a envoyé le plus de ministres depuisl'élection de François Hollande".
La relation franco-marocaine est d'abord un jeu d'équilibre continu, alternance ou pas. En France, le socialiste François Hollande a remplacé Nicolas Sarkozy ; au Maroc, les islamistes du Parti justice et développement (PJD) dirigent, depuis novembre 2011 et pour la première fois, le gouvernement, mais rien ne sauraitdistendre le lien entre Paris et Rabat.
"EXIGENCES DE MISE EN SCÈNE"
La visite du président français, c'est un euphémisme, se déroulera en grande pompe. Le chef de l'Etat sera accueilli à l'aéroport de Casablanca par Mohammed VI, accompagné par la cavalerie de la garde royale jusqu'au palais où il s'entretiendra avec le roi, avant un dîner d'Etat. Dans cette "visite assez codée, qui correspond à un certain nombre d'exigences de mise en scène", l'entourage de M. Hollande insiste sur un rendez-vous moins solennel : l'accueil qui sera fait à ce dernier par la famille royale à la résidence d'Anfa. "Ce qui est important, c'est que le roi reçoit le président avec sa famille. C'est la première fois qu'ils se verront aussi longuement. Mohammed VI a voulu que ce soit dans un cadre assez informel afin de créer sa relation personnelle avec le président."

Le président français, Nicolas Sarkozy, et Mohammed VI, le roi du Maroc, mardi 23 octobre 2007, à Marrakech.
Pas question, à l'Elysée, d'accréditer l'hypothèse d'une relation privilégiée, ni même d'une quelconque proximité entre le roi du Maroc et Nicolas Sarkozy. Au point de sembler oublier la visite du prédécesseur de M. Hollande à Marrakech, après sa défaite lors de l'élection présidentielle de mai 2012, à l'invitation du roi. "Il a fallu du temps à Nicolas Sarkozy pour installer une relation personnelle avec Mohammed VI. Et je n'ai pas d'indication que le roi le considère comme un chouchou", évacue un collaborateur du chef de l'Etat.
DÉLICAT EXERCICE DE REALPOLITIK ARABE
Entre le président et le monarque, entre la République et le royaume, tout irait donc pour le mieux. "La relation avec le Maroc est très dense, très saine. Zéro problème. Ce n'est pas une relation dans laquelle on a besoin de faire des coups", avance une source diplomatique. Elle résume le principal enjeu du voyage :"Prendre acte du fait que ça va bien, faire en sorte que tout continue d'allerbien. On ne peut réinventer notre politique tous les six mois…"
De fait, c'est à un délicat exercice de realpolitik arabe que s'essaiera M. Hollande, entre un discours devant le Parlement et un débat avec les étudiants de l'université de Rabat, un entretien avec le premier ministre issu du PJD, Abdelillah Benkirane, et une rencontre avec une vingtaine de personnalités de la société civile – "un moment positif qui permettra au président de saluer l'ouverture de la scène politique, sociale, le dynamisme des associations marocaines", selon un deses conseillers.
C'est à cette occasion que M. Hollande devait évoquer "des sujets qui sont moins faciles" : droits de l'homme et statut de la femme, problème du système judiciaire, questions relatives à la corruption. Ou ceux plus spécifiques à la relation franco-marocaine, comme le dossier des enfants de couples mixtes illégalement déplacés. Ou bien encore la liberté de la presse, pour laquelle le Maroc se voudrait un modèle mais qui subit quelques sérieuses entorses : depuis des mois, les autorités marocaines refusent d'accréditer deux journalistes de l'Agence France-Presse, dont Omar Brouksy, privé du précieux sésame pour avoir rédigé une dépêche AFP qui a déplu au palais – "un cas qu'on suit de près", jure Paris.
SIGNES D'OUVERTURE
Pas sûr, néanmoins, que ces sujets susceptibles de froisser l'hôte marocain constitueront le cœur de la visite de M. Hollande. Encore moins qu'ils seront évoqués avec fracas. "Ce ne sont pas des problèmes structurels dans la relation bilatérale, qui est sans tache. Et nous l'assumons", glisse-t-on à l'Elysée, où l'on a sans doute observé avec soulagement la libération, le 29 mars, de deux jeunes militants, dont le rappeur Mouad Belghouat, alias L7a9ed. Considéré comme le chanteur du Mouvement du 20 février, un mouvement contestataire né dans le sillage du "printemps arabe", il a purgé un an de prison ferme pour outrage aux fonctionnaires de police après la diffusion d'un clip. Récemment, la chroniqueuse bien connue du quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum, Fatima Ifriqui, qui avait pris fait et cause, elle aussi, pour le Mouvement du 20 février, a annoncé qu'elle cessait d'écrire après avoir reçu des menaces visant sa famille.
Le rappeur Mouad Belghouat, le 29 mars à Casablanca.
L'Elysée compte privilégier les signes d'ouverture, comme celui vers l'islammarocain que constituera la visite privée du président et de sa compagne, Valérie Trierweiler, à la mosquée Hassan II de Casablanca. "C'est un symbole important que le président et sa compagne se déchaussent et visitent la mosquée", assure un conseiller.
  1. En grand équipage ministériel (pas moins de 9 membres du gouvernement) et patronal (une soixantaine de chefs d'entreprise), François Hollande, accompagné de plusieurs personnalités dont le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, ou Dov Zerah, directeur général de l'Agence française de développement, aura d'abord pour mission, au plan économique, dedéfendre les positions françaises face à la concurrence espagnole grandissante.

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